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Idées reçues sur la ménopause et la santé mentale

Préménopause et ménopause

Décryptage

Suivi gynécologique, Psycho, Risques de santé

Vrai/Faux : 3 idées reçues sur la ménopause

– Volet 3

01/11/2023

Mettre fin aux idées reçues sur la ménopause !

Prise de poids, perte de libido, bouffées de chaleur, fatigue…Qu’en est-il vraiment ? Démêlons le vrai du faux.

1. « A la ménopause, plus besoin d’aller chez le/la gynéco »

Faux. Ce n’est pas parce qu’une femme n’a plus ses règles qu’elle ne doit pas aller chez le/la gynécologue. Il est même recommandé de procéder à un examen clinique par an afin de déceler précocement d’éventuelles anomalies. Les risques d’ostéoporose et de maladies cardio-vasculaires augmentent en effet à partir de 50 ans. Le/la gynécologue reste donc un/une interlocuteur/trice privilégié/e pour échanger sur ces sujets-là.

2. « La ménopause n’a aucun bon côté »

Faux. Comme toutes les périodes charnières de la vie d’une femme – arrivée des règles, grossesse, etc – la ménopause n’est pas vécue de la même manière chez tout le monde. Si certaines cumulent les symptômes dérangeants persistants et ne parviennent pas à tirer profit des changements qui s’opèrent, d’autres peuvent voir cette période autrement. Fini la charge mentale de la contraception, des coûts des protections menstruelles. Est-ce le début d’une nouvelle forme de liberté ?

Dans ses travaux consacrés à la vieillesse, la sociologue Cécile Charlap raconte, qu’il existe toute une rhétorique associée à la ménopause : “on se rend compte que la ménopause n’est pas pensée comme une transformation, mais comme une involution, c’est-à-dire un changement qui est délétère, un changement qui est pensé dans une rhétorique du symptôme, de la pathologie, de la dégénérescence et de la déficience, et enfin celle du risque”. La ménopause est associée à la vieillesse, à une carence, à une déficience et dans notre société, on a tendance à taire ces thèmes-là.

3.« A la préménopause, on déprime, on perd la tête »

Faux. La dépression n’est pas plus fréquente chez les femmes au moment de la préménopause. Pour Pascale This, docteur endocrinologue gynécologue et autrice de Le guide de la femme après 40 ans : « La ménopause peut être un facteur aggravant ou coïncidant – la dépression peut être liée à tous les changements qui interviennent dans la vie à ce moment-là : départ des enfants, problèmes conjugaux, perte d’un emploi, deuils, parents très âgés… » Il n’y a donc pas de lien direct entre préménopause et dépression. Mais cette période, pas toujours facile à vivre, peut chambouler et amener à se poser beaucoup de questions. La fatigue qui découle des différents symptômes liés à la préménopause peut également accentuer la sensibilité, augmenter l’irritabilité et être source de confusion.

Photo de Leslie Meuraillon

Par Leslie MEURAILLON

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